L’aménagement des Moraines (ou de la Moraine) fait partie de la stratégie visant à relier le sud et le nord de Carouge par un réseau piétonnier et, plus largement, de mobilité douce à travers la forêt. De 2021 à 2023, trois cheminements ont été réalisés ou renforcés dans un secteur pentu et boisé.
Ces itinéraires complètent le maillage piéton carougeois et s’inscrivent dans les différentes planifications communales, (y compris dans le Plan directeur communal en force) ainsi que dans le plan de législature 20-25.
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1) De la rue du Tunnel au Clos-de-Pinchat
Ce cheminement permet de relier le Plateau de Pinchat au Vieux-Carouge, par un itinéraire bucolique hors du trafic motorisé. Il longe la forêt, afin de réduire l’impact sur la végétalisation et suit un tracé existant mais qui était difficilement praticable en raison de l’importante pente du terrain. Pour franchir ce dénivelé, deux volées d’escaliers ont été nécessaires. Elles sont entrecoupées de plusieurs paliers pour faciliter leur franchissement. Cette option a été choisie en lieu et place d’un tracé en zig-zag à plus faible déclivité, mais qui aurait eu une emprise plus importante sur cette forêt de protection. A noter que les interventions sur les arbres ont été évaluées en concertation étroite avec le Service du paysage et des forêts de l’Office cantonal de l’agriculture et de la nature (OCAN). Pour garantir l’accès à toutes et à tous, une main courante a été installée, ainsi qu’une rampe pour poussettes et vélos dans les deux escaliers. Le revêtement perméable en stabilisé calcaire infiltre les eaux de ruissellement, alors qu’un léger dévers dirige les fortes pluies dans une tranchée drainante qui longe le chemin. D’autre part, une attention particulière a été portée pour garantir l’intimité du voisinage et limiter les vues plongeantes sur les habitations par le biais d’une végétalisation grimpante. Enfin, pour préserver l’environnement naturel et les riverain-ne-s, l’éclairage a été adapté. Equipé d’un minuteur et de capteurs de présence, il s’enclenche au passage des personnes, dès la tombée de la nuit et jusqu'à 22 heures. Achevé en 2021, ce cheminement a été conceptualisé par l’atelier Descombes Rampini (ADR).
2) De la place Sigismond au Cycle de Pinchat
De la place Sigismond, empruntant la passerelle des Moraines pardessus la rue du Val-d’Arve pour mener au Cycle de Pinchat, le chemin des Moraines est un itinéraire très emprunté non seulement par les élèves et les enseignant-e-s du Cycle, mais aussi par une large population de Carouge et d’ailleurs. L’intervention sur ce cheminement existant a consisté à améliorer le confort des différent‑e-s usager-ère-s et à assurer leur cohabitation (pictogrammes au sol, réduction de vitesse des cycles aux entrées du cheminement, réduction des risques de glissades) en reprenant notamment les dévers importants par endroits. Une séparation des flux a été testée en aménagement provisoire, mais au vu de la géométrie du chemin (déclivité et courbes), le monitoring effectué a conclu que la mixité assurait davantage de confort et sécurité aux usager-ères-s. Les accroches, au début et à la fin de l’axe, ont été retravaillées afin de permettre la plantation de plusieurs arbres, l’installation de bancs et d’une fontaine à eau. Une nouvelle signalétique indique les destinations ainsi que les temps de parcours à pied et à vélo de ce cheminement redessiné par l’atelier paysage architecture apaar.
3) De la place Sigismond à l’EVE du Val-d’Arve
Empruntant également la passerelle des Moraines, cet autre cheminement permet de relier l’Espace de Vie Enfantine du Vald’Arve, à travers les bois au son du chant des oiseaux. Là aussi, le sentier existait. Ce chemin réservé aux piéton‑ne‑s a été rendu praticable notamment pour les poussettes, fournissant ainsi une alternative agréable, loin de la circulation et en pleine forêt. Au début de cet axe, un embranchement permet d'accéder à pied et à vélo au bâtiment communal et la Voirie de la route du Val-d’Arve.
Une approche fine et extrêmement respectueuse du milieu forestier pour préserver le réseau racinaire des arbres a été, là encore, un point essentiel de l’approche de l’atelier apaar, mandataire du projet. Le soutènement du chemin, où il est nécessaire, est effectué par un muret de pierres sèches ou des troncs. Le revêtement est en concassé calcaire, évitant toute imperméabilisation du milieu. Un travail de stabilisation de la pente a également été mené à l’aide de fascines, structures composées de branchages enchevêtrés, prélevés sur le site même, et assemblés de manière à former un barrage naturel. Afin de respecter la faune et la flore, aucun éclairage n’est installé le long de ce tronçon.
